Saturday, October 14, 2006

VISITE A PENANG





Le 30 octobre dernier, nous rendions visite à Amna à l’hôpital Pulan Penang de Penang, en Malaisie. Amna a suivi toutes ses chimiothérapies sauf la première dans cet hôpital. C’était très émouvant de rencontrer Amna et sa maman (nous connaissions déjà bien Rizal, le papa). Frustrant aussi de ne pas pouvoir parler Indonésien et de leur raconter tout ce qui est en train d’être fait pour les aider.

Amna avait l’air en forme, bien que toute maigre et fatiguée. Nous lui avons offert un nounours tout doux : je me rappelle à quel point « le nounours » avait aidé mon ami Adam (atteint d’une leucémie lorsqu’il avait douze ans). Les nounours ça aident à s’endormir le soir dans l’hôpital, à ne plus avoir peur du noir et à se confier aussi : c’est bien connu !
L’hôpital n’était pas un hôpital de cambrousse : pour un hôpital public malaisien, c’était tout à fait correct. Cependant, le niveau de confort est bien différent que celui de nos hôpitaux en France. Le service enfants est une grande salle avec des lits les uns à côté des autres : jamais d’intimité pour les enfants et leurs famille. Aussi, la non séparation des enfants par rapport à leur maladie est aussi inquiétante. On ne nous a pas demandé de laver nos mains avant de rentrer. Les portes du service sont constamment grande ouverte et donne sur la rue, le marché, la pollution : la ville. On rentre et sort du service sans problème.


J’ai eu la chance de pouvoir rencontrer la docteur d’Amna, docteur Yeuh. Je lui ai expliqué que nous essayons d’aider financièrement la famille et de nous occuper de la greffe. Elle m’a expliqué plusieurs choses :
N’étant pas de nationalité malaisienne, les frais hospitaliers sont entièrement à charge de la famille.
Il n’est pas possible d’opérer Amna (greffe) à Penang. Aucun hôpitaux ne faisant l’opération. Elle doit être opérée à Kuala Lumpur, dans un autre hôpital public malaysien. Docteur Yeuh a déjà contacté les hôpitaux et mis Amna sur la liste d’attente. Cependant, la liste d’attente est tellement longue qu’Amna ne serait de toute façon pas opérée à temps. Reste l’option clinique privée à Kuala Lumpur : le prix de cette opération est totalement inaccessible.
Les tests de compatibilité avec les sœurs d’Amna doivent être fait au plus vite.
Par rapport à la possibilité de ramener Amna à la première clinique où elle a été diagnostiquée et où les chimios coûtent plus chères si nous trouvions les fonds : ce transfert ne serait pas facile dans la mesure où si l’on quitte la clinique il est dur d’y retourner. Cela ne serait possible qu’avec la recommandation du Docteur Yeu.


Les Junaedi sont rentrés à Banda Aceh le lendemain de notre rencontrer. Amna rentre chez elle entre ses chimios. Cela signifie une journée de transport aérien (Penang-Medan / Medan-Banda Aceh), et ensuite une semaine chez elle à Banda. Le risque d’infections est très élevé et Amna ne doit pas sortir de chez elle. Cependant, je l’ai revu la semaine d’après notre rencontre à Penang. Elle était tellement heureuse d’être chez elle, avec ses sœurs, ses amis que je me suis dit que cela devait l’aider psychologiquement.

Depuis, Amna est retourné à Penang faire une quatrième chimio (le 6 octobre) : je la revois ce samedi 14 octobre.

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